A cette époque, cette réponse est venue percuter une croyance unique et m’offrir une perspective nouvelle sur la psychothérapie.
Entre :
« S’il n’y a pas de changement chez l’autre c’est forcément que je suis nulle. Point. »
Et :
« Nous ne pouvons pas changer les autres si ce n’est pas une démarche qui vient d’eux-mêmes. Point. »
Tout un monde nuancé venait de s’ouvrir à moi !
Pourquoi, alors que toutes les conditions semblent réunies, des résistances aux changements perdurent parfois malgré une alliance thérapeutique solide et authentique ?
Quand j’évoque « les conditions » nécessaires pour le bon déroulement au processus de changement, je parle du bon moment, au bon endroit, avec la bonne personne, avec la bonne méthode/pratique et dans une posture juste.
Vous les voyez apparaitre toutes ces nuances ?
Au fil des années j’ai appris qu’un tout petit changement pouvait en amener de très grands, qu’il n’y avait pas réellement de patient résistant mais bien souvent un thérapeute qui n’avait pas encore trouvé cette clé / ce levier (du changement), j’ai appris la nécessité d’être patiente, de rester humble, et surtout, j’ai compris la peur immense que peut susciter la perspective de (re)trouver sa propre lumière…
Et vous, quel intérêt auriez-vous, quel intérêt aurions-nous à ne pas changer alors que c’est ce que nous souhaiterions ?