Qui suis-je ?

Je m’appelle Marie, psychologue, voyageuse et aventurière, je suis parfaitement imparfaite, vivante, paradoxale et espiègle, entre sagesse et folie.
Emerveillée par la beauté du monde et baroudeuse dans l’âme, j’aime découvrir et expérimenter, c’est d’ailleurs dans mes folles aventures que je t’embarque, en quête d’un ailleurs mais surtout en-quête de soi, ici et maintenant.

Je me souviens encore parfaitement du moment où ma vie a totalement basculée.

C’était dans l’été 2010, j’ai pris l’une des décisions des plus importantes de toute ma vie, le genre qui fait qu’il y a un avant et un après.

A ce moment précis, dans ce carrefour à 1000 à l’heure, j’ai fait le choix d’un changement de direction pour me remettre sur la voie empruntée par les vivants qui m’était devenue inconnue depuis quelques temps déjà.

Ce jour là j’ai choisi de sauver ma peau,
Ce jour là j’ai choisi de vivre,
Ce jour là j’ai démissionné. 

Changement de cap.

Rien de plus banal et rien d’extraordinaire à première vue. 
Des centaines de personnes démissionnent chaque semaine. Oui c’est vrai. 

Des centaines de milliers de personnes font aussi le choix d’un non-choix, d’un semblant de sécurité ou même de la facilité au détriment de leur propre bien-être. 
Alors ce jour là en choisissant la Vie, j’ai embrassé ma peur.

Cela m’a appris à aller chercher en moi des ressources inexplorées, de les débusquer, les développer, les renforcer… et de les utiliser à bon escient, encore aujourd’hui.  
J’exerçais pourtant un beau métier, celui de manipulatrice en radiothérapie où je traitais par rayons X les personnes atteintes de cancers. 
Ce travail à durée indéterminée me sécurisait sur le plan financier, m’offrait mes week-end, 6 semaines de vacances à me disputer avec mes collègues et quelques autres avantages.
J’avais le sentiment d’occuper enfin une place utile, noble et honorable dans cette société où il semble plus important de calmer le symptôme plutôt que d’en guérir la cause.
Cet emploi me promettait également de faire confortablement sans cesse la même chose pour les 45 prochaines années dans le but ultime que d’autres personnes s’enrichissent.

Mon mec de l’époque, lui, avait eu la merveilleuse idée de me quitter peu de temps auparavant.
Alors c’est totalement libre, déterminée et clairement flippée, que j’ai démissionné et repris des études de psychologie, mes premiers amours. Et déjà je me sentais un peu plus alignée. 

Petit retour en arrière … 

Longtemps fille unique puis ainée d’une belle fratrie, la peur de ne pas être aimée m’a très vite contrainte à faire ce que je pensais être attendu de moi : incarner la petite fille parfaite. 

Je suis devenue une élève studieuse, exigeante envers moi-même à l’extrême et perfectionniste, non pas par amour de l’apprentissage et du savoir, mais pas peur du rejet et du non-conformisme. 
Je pensais que mes notes et ma popularité correspondaient à ma valeur.
J’ai appris à tord que pour être digne d’amour et d’intérêt il fallait être jolie, intelligente et surtout silencieuse. 

Façonnée en ce que je n’étais pas, je croyais en la nécessité d’une répartition équitable des richesses intérieures, et trouvais que je ne méritais pas toutes celles que j’avais déjà. 
Je ne me sentais pas à ma place et pensais que ma présence dans l’Univers était une aberration illogique. 

Alors je me suis excusée d’exister, quasi systématiquement, pendant très longtemps, trop, beaucoup trop. (Et il m’arrive même encore parfois de le faire.) 

Enfant j’ai donc appris à détester certains de mes privilèges, la vision du monde que l’on m’imposait qui n’était pas authentique et en adéquation avec ce que je ressentais.
J’ai appris à détester mon nom et tout ce qu’il représente.
J’ai appris à me détester moi. 
Et tout ça avec le sourire et dans la bienséance, bien sur ! Je voulais rester parfaite…

Fleche

Et pourtant …

J’ai grandi dans une famille aimante, issue d’un beau métissage de milieux : l’un fort de ses valeurs agricoles prônant l’amour du Vivant et de la Terre, l’autre bourgeois et religieux aux valeurs plus patriarcales.

Ma mère a repris ses études de psychologie lorsque j’avais 2 ans, et il m’est arrivé de l’accompagner sur les bancs de la fac. En tant que première femme diplômée de sa famille, sans le savoir, elle me montrait déjà la voie de l’émancipation et de tous les possibles.
Une décennie plus tard, c’est au tour de mon père de reprendre ses études pour enrichir son approche thérapeutique et mettre l’ostéopathie au coeur de sa pratique.
La psycho-généalogie, l’astrologie, la méditation transcendantale, les approches et médecines alternatives, la nature, les mandalas, le chamanisme, l’alchimie, l’invisible …

Mes parents m’ont donné accès à tout ce savoir quand j’étais petite, mais tout cela n’avait rien de conforme, et je ressentais un immense décalage entre cette réalité là et la société dans laquelle j’évoluais.

J’avais l’impression qu’il n’y avait pas de place pour faire co-habiter les deux.
Alors j’ai tout rejeté en bloc et j’ai étouffé mes perceptions, mon intuition, mes questions… une partie de moi-même.
Et quand j’ai choisi de reprendre mes études de psycho… tout ceci, mon auto-sabotage, a été violemment révélé au grand jour.

« Ne vous demandez pas ce dont le monde à besoin mais ce qui vous éveille à la vie.
Puis faites-le. Car ce dont le monde à besoin c’est d’êtres qui s’éveillent à la vie. »
Harold Withman

Ces repères qui ont jalonné mon chemin

Mes premiers pas à la faculté de psychologie ont donc marqué le début d’un voyage initiatique intérieur intense. 

De ma formation de psychologue à ma pratique au sein d’une unité de cancérologie et de soins palliatifs, j’ai appris à mieux comprendre le fonctionnement de la psyché humaine, à apaiser le poids des peurs et des regrets, et surtout à appréhender l’existence avec plus de conscience. 

Simultanément, la découverte du voyage et des contrées lointaines, souvent en solitaire, m’a ouvert le coeur encore plus grand, m’a enrichie culturellement, m’a émerveillée, et fait sentir à la fois toute petite et immensément grande, intuitive, libre et autonome. 

Et puis la rencontre avec le théâtre d’improvisation m’a enseigné l’art de l’imprévu, la spontanéité, la confiance en soi et l’ouverture. Ne pas trop se prendre au sérieux, dire oui à ce qui nous est proposé dans la bienveillance, se laisser porter par le flow… j’ai fini par comprendre que vivre pleinement c’est improviser au quotidien dans ce vaste théâtre cosmique !

Iran

Alors voilà, depuis, je vagabonde d’expériences en révélations, de choix en compréhensions, de réceptions sensorielles en apprentissages…

De cette simple errance où je cherchais désespérément à trouver du sens et une place dans ce monde, ce parcours s’est transformé en co-errance, jalonné de rencontres, de prises de conscience, et d’instants partagés.

Carnet de co-errance c’est l’histoire de ce parcours, le mien, celui de mes patients, de mes mentors, thérapeutes et enseignants.

C’est nos expériences, nos leçons, et nos compréhensions que j’ai vraiment à coeur de te partager ici.

Dans Carnet de co-errance, je te parle de moi certes, mais c’est surtout et avant tout pour te parler de toi.

« Prenez votre vie en main, et qu’arrive t’il ?
Une chose terrible : personne n’est à blâmer »
Erica Jong